Si cela reste heureusement rare, les salariés peuvent être menacés collectivement par un danger interne ou externe. Catastrophes naturelles, incendies, accidents de transport de matières dangereuses, accidents industriels, explosions, actes terroristes, risques biologiques,…, peuvent menacer la sécurité de la population.
La France bénéficie d’un système d’alerte pour avertir les populations et leur enjoindre de prendre des mesures de sauvegarde. Ce dispositif reste cependant méconnu. Dans l’entreprise, le SST est formé à ces situations et doit accompagner le personnel pour le mettre en sécurité.
À l’heure du téléphone portable et d’internet, la diffusion de l’alerte a été facilitée. Elle est émise par plusieurs canaux de communication, médias et réseaux sociaux. Radio France, France Télévision, Vinci Autoroutes, RATP, Twitter, Facebook ou encore Google diffusent en continu les alertes. Les entreprises doivent les relayer immédiatement en interne, par l’intermédiaire de leurs outils de communication et des SST.
Si elle peut paraître désuète, la sirène reste le dispositif le plus efficace et le plus rapide pour alerter les populations. Si le signal national d’alerte (SNA) est peu connu, le déclenchement de la sirène sur trois cycles de 1 minute et 41 secondes ne peut laisser indifférent. C’est un dispositif d’urgence qui appelle une réaction immédiate de la population pour se mettre à l’abri ou évacuer.
En complément, le système FR-Alert permet de prévenir en temps réel toute personne de sa présence dans une zone de danger, par l’intermédiaire de son téléphone portable. C’est aussi un moyen d’informer sur les comportements à adopter pour se protéger.
Le Sauveteur Secouriste du Travail accompagne le personnel de l’entreprise pour adopter les bons comportements de sauvegarde, appris lors de sa formation SST (sauveteur secouriste du travail). La priorité est de mettre en sécurité les salariés en suivant les consignes de secours internes. Il doit s’assurer que chacun rejoigne le point de rassemblement par les bonnes issues de secours. Il doit également contrôler que personne ne reste isolée dans son bureau, atelier ou tout autre recoin d’un bâtiment.
En l’absence de consignes internes, le SST se réfère aux consignes nationales de sécurité du ministère de l’Intérieur et, le cas échéant, aux recommandations spécifiques de l’INRS.
Pour l’aider dans sa mission de protection, le SST peut se référer au plan d’intervention. Document synthétique, pédagogique et visuel, il présente l’enchaînement des actions à réaliser face à une victime d’accident ou de malaise. Sous forme de logigramme, il décrit, étape par étape, la conduite à tenir en fonction de la nature de l’accident et de l’état de la victime. Les pictogrammes aident à mémoriser les conduites et techniques appropriées.